Egzo

Egzo

Egzo de son nom Éric Charles est né en 1980 en Guadeloupe d’un père Haïtien et d’une mère Guadeloupéenne. Sa première rencontre avec la création remonte à son enfance ou il pratique le chant et le piano à l’église. A la maison il admire les créations textiles de sa mère et les poteries de son oncle céramiste d’art. Il pratique également le théâtre à l’école primaire.

Au cours de l’adolescence il découvre la culture hip hop dont il embrasse les valeurs (paix, amour, unité, s’amuser). Il devient rappeur puis beat maker. Influencé par des artistes tel que J Dilla et Madlib entre autres Il se produira sur quelques scènes et festivals en collaborant avec d’autres artistes locaux tels que le 97115 Sound, Dafanntchou En 1997, il quitte son ile natale pour la Martinique ou il poursuit ses études universitaires de littérature et civilisation. Il y découvre le monde de l’art visuel en fréquentant les vernissages auxquels il accompagne des amis étudiants de l’école d’art (IRAV).

Il quitte les Antilles pour la France métropolitaine en 2001Il navigue dans le monde du hip hop parisien et forme le collectif Negwosyasound System avec Payzano, Ciré, Aissaman ras, Rekiem… ensemble ils écument les scènes en ile de France (les cariatides, le centre Barbara a la goutte d’or, l’éléphant bleu…)

En 2007, il obtient le diplôme d’electronic music Producer de la SAE Institute. Cette même année il connaitra une période d’hospitalisation de longue durée, il découvre qu’il est synesthèse. C’est grâce à une amie peintre qui l’encourage qu’il réalise ses premiers tableaux inspirés de la musique qu’il “voit”. Non totalement convaincu par l’expérience, c’est quelques années plus tard lors d’une visite de sa mère qui découvre ses tableaux chez lui par terre et qui insiste pour qu’il les mette au mur sans savoir qu’il en était l’auteur qu’il a un vrai déclic.

En 2010 aux Ateliers du 5 à Argenteuil, il rencontre Mukuna Kashala artiste conteur et sculpteur congolais qui sera son maître, et Christelle Spyropoulos auprès de qui il apprend pendant un an. L’art abstrait et le lien étroit qu’il entretient avec la musique est pour lui une véritable révélation.

Il entame à ce moment un véritable travail de synthèse artistique contemporaine entre les disciplines auxquelles il a été initié et créé en 2012 le concept Xo[beat]box (la boite à rythme qui parle). Il se réapproprie l’idée de la boîte à musique et propose des œuvres d’art en 5D en combinant l’art et la technologie.

En 2015 il intègre le collectif d’artistes 59 Rivoli, réalisera sa première exposition solo en 2017. Il participe à plusieurs expositions collectives en France (Paris, Lyon, Guadeloupe) et à l’étranger (Royaume uni, Pays bas, République tchèque, Italie, cote d’ivoire).

En 2018, suite à la proposition d’un ami, il devient bouquiniste, laquelle activité ravivera son amour pour le livre et l’écriture. Il écrit et publie en 2020 “le savoir est une arbre” un conte poétique moderne qui se veut être le prolongement littéraire de son concept artistique

Egzo est un artiste pluridisciplinaire (Beat maker, plasticien re-valorisateur, et poète), il se considère comme un archimiste, un ennoblisseur de matières en quête de l’œuvre d’art totale.

La série « Ter de bleues » est une subtile combinaison de trois des quatre éléments qui composent la planète (Eau, terre et air) évoqués par le poète haïtien René Despestres qui dit « l’homme est un animal marin qui vit sur la terre et qui voudrait voler ».

Une dédicace à mon île natale, la Guadeloupe, en évoquant le festival de Jazz de Marie-Galante nommé « terre de blues » a travers un onirisme résolument africain en samplant des images du désert blanc d’ Égypte.

C’est aussi un hommage aux maîtres qui m’ont inspirés, que ce soit dans la peinture (Kandinsky, Miro) ou dans la musique (Miles Davis-kind of blue).

La série basée sur une trigonométrie constante associe également l’art visuel, la musique et l’écriture.