Une création, fruit d’un parcours personnel métissé en hommage à mon père artiste
Je suis Olivier Laurac Mbilia, de père congolais et de mère guadeloupéenne, né en Martinique et arrivé à 14 ans en métropole. Après une scolarité en banlieue parisienne très riche, un passage à l’armée de terre, j’ai intégré un centre de Sécurité sociale avant de devenir manager et enfin d’accéder à des postes de directeur gestion client, puis de directeur projets après un master en ingénierie de la protection sociale.
Mon père était artiste musicien professionnel et m’a très tôt initié à l’art sous toutes ses formes. J’ai donc grandi dans le milieu avec une grande ouverture. C’était le début de la world musique et j’ai croisé des stars tels que Manudi Mbango ou Essou.
Après son décès en 1981, j’étais dans une sorte de rejet de ma filiation paternel et du lien avec l’art. J’estimais qu’il était parti trop tôt et en voulais à la terre entière et à son cercle d’amis pour ne pas être intervenu suffisamment tôt lors de son AVC sur scène lors d’un concert à Paris.
Mais déjà à l’époque, des signes me poussaient à me reconnecter à ma famille paternelle et à l’héritage de mon père : le goût de l’art, de la créativité. J’appréciais les visites de musée, les concerts, le cinéma déjà à l’époque mais je ne m’étais toujours pas réconcilier avec lui et avec la communauté.
J’ai toujours gardé en moi de par mes origines métissées une connexion profonde avec l’Afrique, même si le fil s’est parfois distendu par le rythme de vie « moderne ».
En réalité, mon père a toujours été avec moi un ange gardien, mettant sur mon chemin des évènements m’obligeant à me reconnecter à lui à ma filiation paternelle à l’Afrique. Je me suis donc réconcilié pour avancer sur mes deux pieds en pleine conscience.
L’univers conspire toujours pour notre bien sans que nous en ayons parfois conscience. Ce projet est fait aussi en son honneur.
D’un engagement associatif pour la promotion des arts africains à la création d’Africa By Art
Marcel Gotène catalyseur de mon engagement
L’autre élément déclencheur de la création d’ABA- Africa By Art, c’est une histoire d’un héritage, vécu par un de mes meilleurs amis.
A la découverte des œuvres de Marcel Gotène, lors de la répartition de l’héritage d’un ami en 2015 au Congo Brazzaville, nous avons l’idée de créer l’APACA.
Le travail était là, à même le sol, seul souvenir de son défunt père. De retour en France, nous découvrirons la beauté des œuvres. Pour la petite histoire, Marcel Gotène a exposé au centre Georges Pompidou (Paris) lors de l’exposition « Les magiciens de la terre » en 1989. Viennent alors les premières questions : qui est l’artiste ? Est-il connu sur la scène internationale ? Combien valent les œuvres au-delà de la valeur sentimentale ? Nous faisons ce constat, sans appel. Faible visibilité des artistes africains, afro-descendants et de la diaspora sur la scène internationale, un nombre de musées et de galerie ridiculement réduit sur le continent africain. Des vitrines internationales trop peu nombreuses pour donner à voir les talents artistiques. L’aventure associative APACA. Va naître de cette conviction de changer les choses.
Pendant 3 années, cette première expérience permet une valorisation des artistes africains et au-delà. Secrétaire général, j’ai organisé avec l’ensemble de l’équipe la première exposition (octobre 2016) à la « Villa Cathala » à Noisy-le-Grand, prêté par la mairie de la ville. Nous avons exposé pendant cinq semaines, de nombreux artistes et près de 110 000 euros d’œuvres venant d’Afrique et d’Europe.
En 2020, la situation n’est plus la même. Les galeries et ventes aux enchères spécialisés se sont multipliées. Pourtant, force est de constater que la situation matérielle des artistes demeure aussi précaire. Très rares sont les signatures dans le Top 100 des ventes et les noms demeurent inconnus.
Il y a donc un long chemin à parcourir pour que nous ne parlions plus de nationalité dans l’art ou de géopolitique, mais de talents, de créativité, d’art… sans se soucier de l’origine des artistes. Avant d’y parvenir, il faut proposer une vitrine ouverte sur le monde, et au service des artistes.
Africa by Art nourrit l’ambition d’apporter plusieurs pierres à l’édifice du changement de paradigme. Son objectif est de promouvoir une approche solidaire, éthique et responsable. Mais comment faire pour réaliser ce projet somme toute considérable ?
Voici quelques éléments de réponse.
Un écosystème au service des artistes et de leur rayonnement à l’international
Africa By Art est un écosystème protéiforme visant à valoriser et à soutenir les artistes et talents africains, afro-descendants au travers de quatre activités principales :
2020/2021, les premières actions et partenariats Africa By Art rapprochent les artistes des acteurs du marché et du public.
Plusieurs événements et projets vont marquer cette démarche dès 2020/2021 :
Aujourd’hui, l’organisation Africa By Art est composé de personnes issues de tous les horizons. Ses acteurs résident pour la plupart en Afrique et en Europe. ABA dispose ainsi des expertises multiples dans différents domaines :
Olivier Laurac Mbilia
Fondateur d’Africa By Art